Ayez le courage d’actualiser les taux horaires

Comme chacun sait, le tarif horaire est le taux horaire que les garages facturent à leur clientèle pour une heure de travail à l’atelier. Ce montant doit couvrir les coûts directs et indirects et permettre de réaliser un bénéfice raisonnable. Compte tenu de l’augmentation des coûts et des salaires, le contrôle et l’actualisation réguliers du tarif horaire en tant qu’instrument de gestion d’entreprise prennent de plus en plus d’importance. Aujourd’hui encore, de nombreux garages se basent sur les tarifs horaires pratiqués ailleurs ou sur les concurrents régionaux pour fixer leur tarif horaire. Pour Markus Aegerter, membre de la direction de l’UPSA et responsable du secteur représentation de la branche, il s’agit d’une erreur. « Ce n’est qu’en tenant compte de tous les facteurs de coûts », explique M. Aegerter, « que l’on obtient un taux de facturation raisonnable du point de vue de la gestion d’entreprise ». Celui qui constate, par exemple, que le taux actuel ne suffit pas à couvrir les coûts réels devrait l’adapter progressivement au lieu de procéder à une augmentation soudaine des prix de 5 à 10 %. Selon M. Aegerter, la plupart des clientes et clients remarquent à peine les petits ajustements de prix. Et même si c’était le cas : en période de hausse générale des prix, la clientèle est habituée à un certain renchérissement et comprend que les garages soient également touchés par ces augmentations de prix et doivent donc les compenser.
Ne pas craindre les approches plus élevées
Pour les garages, il est conseillé de fixer dès l’automne le taux de facturation pour l’année suivante : en planifiant suffisamment tôt, il est possible de mettre en place les adaptations de prix nécessaires ou de réduire les coûts. « Le tarif horaire est le paramètre central pour la rentabilité durable d’un garage », résume M. Aegerter. En même temps, il encourage à ne pas hésiter, lors de la mise en œuvre, à facturer effectivement le taux de salaire de compensation calculé. L’expérience montre que des augmentations modérées donnent rarement lieu à des réclamations.
« Il ne faut pas hésiter à facturer effectivement le taux de salaire de compensation calculé. »
Markus Aegerter, membre de la direction de l’UPSA et responsable du secteur représentation de la branche
Pour aider ses membres à prendre une décision, l’UPSA met dès à présent à leur disposition une version actualisée de son calculateur de salaire de compensation, qui a fait ses preuves. Le modèle Excel a été considérablement allégé et se réduit désormais à deux onglets. Sur la première page, il est possible de saisir tous les paramètres pertinents, des charges de personnel aux frais administratifs. La deuxième page permet un calcul inverse : celui qui veut par exemple accorder une augmentation de salaire de 1 % à tout son personnel peut simuler dans la feuille Excel de l’UPSA l’effet que cette mesure aurait alors sur le taux de facturation.
Une base concrète pour les décisions
Le nouveau calculateur est volontairement simple. La structure claire avec des champs de saisie à code couleur assure une bonne vue d’ensemble et permet une utilisation intuitive. Markus Peter, responsable technique & environnement à l’UPSA, souligne que le calcul n’est pas seulement un exercice théorique, mais qu’il ouvre des perspectives d’action très concrètes. Par exemple, si la vente de pièces détachées ou le commerce de véhicules fournissent moins de marges bénéficiaires. « L’atelier doit alors contribuer proportionnellement davantage à la couverture des frais administratifs. Cela peut être représenté de manière réaliste dans le calculateur », explique Markus Peter, responsable du calculateur de salaire de compensation. Le calculateur permet désormais de distinguer trois taux horaires : un taux de facturation standard, un taux majoré pour les travaux complexes tels que les diagnostics et un taux réduit pour les contrats avec la clientèle de flotte, par exemple. « Cette différenciation permet une facturation en fonction des besoins, selon le type de travail », souligne N. Peter. Par exemple, si des prestations simples comme le changement d’une roue sont facturées, elles devraient l’être à un tarif plus avantageux que pour des travaux de diagnostic plus complexes, même si le diagnosticien automobile a changé les roues. L’UPSA recommande aux membres de travailler avec des taux horaires variables. Ces derniers aident en outre les garages à s’adapter de manière flexible aux groupes de clients. Il est par exemple tout à fait possible de parler de rabais avec la clientèle régulière de longue date.
« Si d’autres secteurs génèrent moins de revenus, l’atelier doit contribuer davantage à la couverture des frais administratifs. Le nouveau calculateur permet de refléter cela de manière réaliste. »
Markus Peter, responsable technique & environnement à l’UPSA
Assurer l’avenir de l’entreprise
Un entretien avec Andreas Kohli, responsable fiduciaire et membre de la direction de FIGAS Fiduciaire de la branche automobile suisse SA (voir aussi l’encadré sur FIGAS), a déjà été publié dans AUTOINSIDE en avril. A. Kohli y souligne l’importance d’un taux de facturation fondé et spécifique à l’entreprise pour assurer l’avenir d’un garage et pourquoi il ne faut pas hésiter à procéder à des adaptations de prix courageuses mais compréhensibles. L’UPSA recommande donc à tous les membres de l’UPSA de ne pas attendre, mais d’utiliser également le nouvel outil gratuit et de calculer dès maintenant le tarif horaire pour l’année 2026.
En effet, connaître ses propres chiffres permet de mieux argumenter, d’anticiper et d’investir judicieusement, par exemple dans de nouvelles machines ou dans la formation continue du personnel. Car seuls ceux qui couvrent leur base tout en réalisant un bénéfice restent compétitifs à long terme.
Calculer maintenant
Les membres de l’UPSA peuvent calculer eux-mêmes leur taux de facturation pour l’année 2026 à l’aide du calculateur de salaire de facturation actualisé sur le portail web de l’UPSA.