Chiffres de vente en juin

Quelques lueurs d'espoir

En juin 2025, 21'810 voitures de tourisme ont été mises en circulation en Suisse et au Liechtenstein, soit 3,9 % de moins qu'au même mois de l'année précédente.
Publié : 02 juillet 2025

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AGVS-Newsdesk


										Quelques lueurs d'espoir
Toyota élargit également sa gamme de modèles électriques à batterie dans ses segments clés. Photo : Toyota

Le bilan semestriel cumulé des voitures neuves immatriculées en Suisse et dans la Principauté du Liechtenstein reste nettement inférieur au niveau de l'année précédente (121'218 véhicules), avec 113'133 véhicules, soit une baisse de 6,7 %. La reprise du marché européen dans son ensemble n'a pas encore eu d'effet positif sur la Suisse. En juin, 21'810 voitures neuves ont été immatriculées, soit une baisse de 3,9 % par rapport au même mois de l'année précédente.

La transmission électrique à batterie fournit toutefois des impulsions positives : en juin, 4813 voitures neuves entièrement électriques ont été immatriculées, ce qui correspond à une augmentation de 14,2 % par rapport à l'année précédente. Au total, les 23'203 nouvelles immatriculations enregistrées représentent une augmentation de 8,5 % par rapport aux six premiers mois de 2024. Cela ne suffit toutefois pas à compenser l'évolution globalement négative du marché. 

Un allègement pour l'Europe, mais aussi pour la Suisse ?

L'Union européenne a récemment pris des mesures décisives pour soulager son industrie automobile en assouplissant les objectifs en matière de CO₂ et renforcer le développement du marché. La Suisse n'en a pas encore tenu compte. L'UE autorise ainsi le calcul d'une moyenne des émissions sur trois ans, ce qui offre aux acteurs une certaine souplesse et une sécurité de planification et devrait permettre d'atteindre les objectifs en matière de CO₂ sans sanctions. Compte tenu de la situation économique tendue de la branche automobile suisse, Auto-Suisse demande que la même concession soit accordée sur le marché suisse.

Dans les pays européens voisins, les nouvelles immatriculations sont en hausse. L'UE dans son ensemble, mais aussi nos pays voisins, l'Allemagne et l'Italie, sont ainsi plus proches du niveau d'avant la pandémie que la Suisse. Mario Bonato, économiste chez Auto-Suisse, explique : « Avec leur « plan d'action pour l'industrie automobile », nos partenaires européens poursuivent une approche réaliste du marché afin de renforcer l'ensemble du secteur et l'Europe en tant que place économique et industrielle. La Suisse a désormais besoin de signaux aussi forts. »

Le droit à la recharge, une lueur d'espoir

Un signal positif est venu du monde politique avec l'adoption récente par le Parlement du « droit à la recharge ». La part des véhicules rechargeables est de 30,5 %. Mais pour atteindre les objectifs ambitieux de la législation sur le CO2, il faut aller plus loin. Thomas Rücker, directeur d'Auto-Suisse, explique : « En matière d'économie automobile, la Suisse est dans l'ombre de toute une série de pays européens qui mettent en œuvre des instruments bien plus efficaces pour une transition durable vers la mobilité. Nous avons besoin de mesures favorables à l'économie qui créent des incitations appropriées, notamment en ce qui concerne les coûts de l'électricité pour les particuliers et la poursuite du développement de l'infrastructure de recharge, ainsi que de meilleures conditions fiscales. »

Les chiffres détaillés par marque sont disponibles sur www.auto.swiss